Château de Moulinsart (Tribunal)

Le 20 août 2015 les forces de police procédaient à l’expulsion d’une vingtaine de personnes de nationalité somalienne, demandeurs d’asile, de la maison « La Petite Pignonnière » appartenant à la Communauté d’Agglomération d’Angers, en exécution d’un jugement du tribunal en date du 23 juin 2015.

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La Petite Pignonnière à l’abandon  depuis août 2015

Depuis, ces personnes ont erré dans les rues de la ville, cherchant des abris de fortune ( parkings souterrains, gare SNCF, etc… ) pour trouver enfin refuge voilà un mois dans une maison inoccupée au n°100 rue des Ponts-de-Cé à Angers, baptisée la « ZAD du château de Moulinsart ».

Aujourd’hui, comme par malchance, la Société Civile Immobilière Paul Plan Courtine, propriétaire de ces lieux laissés à l’abandon depuis près de deux ans, se « réveille » et assigne ses nouveaux résidents en vue de leur expulsion. Elle invoque le trouble manifestement coupable en précisant qu’elle doit dans les prochaines semaines « mettre en vente l’immeuble ».

Ainsi peut-on légitimement se poser la question de l’exercice subitement impérieux du droit de propriété d’un bien désaffecté depuis si longtemps…

L’intention des personnes assignées n’est certainement pas de générer un préjudice au propriétaire des lieux dont l’objectif est à l’évidence la fructification de son investissement et il est évident qu’ils devront quitter les lieux de leur plein gré dès qu’une date de début de réalisation d’un projet sera envisagée.

La question posée à la justice est celle d’arbitrer entre deux droits fondamentaux : le droit de propriété à peine exercé pour l’instant et le droit à l’hébergement de personnes sans abri dont l’urgence n’est pas à démontrer ( droits de l’homme édictés par l’ONU, droits de l’homme édictés par les institutions européennes, ordonnance du 11 octobre 1945, loi du 5 mars 2007 constituant le droit au logement opposable, ordonnance du Conseil d’Etat du 10 février 2012, tous textes relatifs au droit d’asile et notamment la directive 2013-33/UE du Parlement Européen et du Conseil du 26 juin 2013 établissant les normes pour l’accueil des personnes demandant la protection internationale ).

Cette question sera débattue lundi 14 mars à 11 heures, lors d’une audience qui se tiendra au tribunal d’Instance de la ville d’Angers, 39 boulevard de Coubertin.

Faisons le vœu que la justice de ce pays, pour une fois, s’émeuve davantage des conditions de vie de ces migrants dormant dans le froid sur des palettes en bois que de l’importance du profit des actionnaires de la SCI Paul Plan Courtine.

Faisons le vœu que la justice de ce pays, pour une fois, se range aux côtés du plus démuni contre le riche et le puissant.

Faisons le vœu que la justice de ce pays, pour une fois, exprime enfin le « juste » au lieu de prêcher le « droit ».

Soyons nombreux lundi 14 mars à soutenir David contre Goliath !

Dès 10 heures au château de Moulinsart ou bien ensuite devant le tribunal ( 39 bd de Coubertin ) à 11 heures.

Château de Moulinsart (Angers)

Une trentaine de migrants somaliens qui vivaient dans la rue ont  trouvé refuge voilà près d’un mois, dans cette grande bâtisse désertée du 100 rue des Ponts-de-Cé ( baptisée la ZAD du Château de Moulinsart ).
Face à la menace de l’arrêté d’expulsion qui commence à poindre son sale bout du nez, nous vous invitons à partager avec eux un temps de rencontre, de soutien et de convivialité, dimanche prochain 13 mars entre 15 heures et 18 heures.
Concert de musique live au programme tout plein de belles chansons humanistes et sociales. Une scène ouverte sera installée au « grand salon » ou sur le perron s’il fait beau…
Apportez vos instruments et vos cordes vocales.
Le tout suivi d’un goûter partagé comme d’hab’.
On ne lâche rien, la ZAD du château vivra !
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Au gré du vent….

Comme nous vous l’annoncions, désormais les collectivités locales, les mêmes qui pendant des années ont réitéré les mêmes arguments pour légitimer l’évacuation des réquisitions, sont désormais favorables à l’accueil de réfugiés (article Ouest France).

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http://www.ouest-france.fr/angers-refugies-lagglo-prete-accueillir-une-vingtaine-de-familles-3697366

Dans un tel contexte, on ne peut qu’être optimiste sur la manière dont la demande réouverture de la Petite Pignonnière sera étudiée.

Cela fait chaud au coeur !

Ce week-end, accrochez votre coeur…

Nous relayons un appel de nos amis du Cercle

https://lecercle49.wordpress.com/2015/09/10/ce-week-end-accrochez-votre-coeur/

Appel à toutes les bonnes volontés !

Venez aider et participer à une déambulation qui aura lieu ce week-end pendant le festival des Accroche-coeurs ( départ à 15 heures Place Romain, samedi 12 ainsi que dimanche 13 ) afin de sensibiliser les Angevins à la situation de détresse des migrants et faire signer une pétition réclamant la réouverture du lieu d’accueil de la Petite Pignonnière ( cette pétition a déjà recueilli plus de 300 signatures au rassemblement du Ralliement mercredi dernier).

On vous attend nombreux. Affichages, prises de parole,  saynète et musique live pour accrocher les cœurs

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Pour la (ré)ouverture de la Petite Pignonnière

La Petite Pignonnière, rappelez-vous ! Une belle maison abandonnée par son propriétaire, à savoir l’Agglomération Angers Loire Métropole.

Durant plusieurs mois, environ 15 personnes avaient élu domicile dans cette demeure, dans l’attente de nouveaux rendez-vous administratifs et d’éventuelles avancées quant à leur situation. Faisant suite à une décision de justice, le 20 août dernier, l’expulsion des habitants s’est concrétisée et une vingtaine de personnes ont dû quitter ces lieux, qui étaient devenus les leurs, pour se réfugier dans les squares, les halls d’immeuble, les préaux, ou autres interstices de la vie urbaine.

En lien, le communiqué diffusé le soir de l’expulsion.

Angers accueille les touristes mais expulse les migrants.

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REPRIS PAR AUTORITÉ DE JUSTICE

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UNE MAISON VIDÉE DE SES HABITANTS

Après plusieurs, jours, nous ne pouvons constater que les incidences négatives dans la mesure où ces personnes ont dû trouvé refuge là où elles le pouvaient. Parallèlement, la maison est entièrement close alors qu’aucun projet n’est à venir la concernant.

Aujourd’hui, le contexte médiatique ambiant laisse entrevoir une timide prise de conscience de la situation internationale. Mais il faudra sans doute plus qu’une photographie pour que tout ce qui se passe en matière d’immigration et de droit d’asile puisse se transformer profondément.

Dans ce contexte, la réouverture de la Petite Pignonnière doit être exigée afin de pouvoir mettre des personnes à l’abri, qu’elles soient syriennes, irakiennes ou somaliennes. Les pays concernés par la guerre sont bien trop nombreux et de nombreuses populations vivent dans la terreur permanente, et dans un extrême dénuement.

Tout est une question de vision du monde. A chacun la sienne.

La Petite Pignonnière : Expulsion Imminente !

Au cœur de l’été et quelques semaines avant la rentrée, Angers Loire Métropole, avec à sa tête Monsieur Béchu, souhaite mettre à exécution l’avis d’expulsion rendu en sa faveur par le tribunal d’instance. L’expulsion devrait avoir lieu très prochainement et se traduira par la mise à la rue d’une quinzaine de migrants somaliens.

C’est ainsi que le gouvernement actuel, comme les précédents, avec la collaboration des instances locales, piétine allègrement le droit d’asile. Car bien au-delà de la question de l’hébergement et de l’occupation d’une maison vide, l’expulsion montre le vrai visage des politiques actuelles.

A l’image des autres réquisitions qui ont pu avoir lieu ces dernières années, les bâtiments seront vidés de leurs habitants, murés afin de rendre impossible le retour des personnes puis, dans la majorité des cas, laissés à l’abandon. Les habitants devront se débrouiller par eux-mêmes, certains retourneront à la rue, montrant ainsi le cynisme des politiques actuelles. Certains iront peut-être même frapper au portail des préfabriqués de Rouchy, malgré le caractère indigne et insalubre de cet espace.

Au lieu de laisser ces personnes vivre dans cette maison qui aujourd’hui n’a aucune vocation, Monsieur Béchu préfère sûrement les voir errer dans ces rues.

Aussi, à compter d’aujourd’hui, nous appelons toutes les personnes qui refusent cette décision et qui souhaitent apporter leur soutien aux migrants de venir sur place avant et pendant l’expulsion. La Petite Pignonnière possède un grand terrain qui peut accueillir des tentes et des campements. A défaut de vivre dans une maison, vivons en plein air !

Pour rappel, un lien vers une vidéo réalisée fin mai.

La Petite Pignonnière, première maison à droite juste après le BioPôle en direction du Plessis-Grammoire. Ligne de bus 10.

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